À une fleur séchée dans un album


Il m’en souvient, c’était aux plages
Où m’attire un ciel de midi,
Ciel san souillure et sans orages,
Où j’aspirais sous les feuillages
Les parfms d’un air attiédi.

Une mer qu’aucun bord n’arrête
S’étendait bleus à l’horizon;
L’oranger, cet arbre de fête,
Neigeait par moments sur ma tête:
Des odeurs montaient du gazon.

Tu croissais près d’une colonne
D’un temple écrasé par le temps;
Tu lui faisais une couronne,
Tu parais son tronc monotone,
Avec tes chapiteaux flottants;

Fleur que décore la ruine
Sans un regard pour t’admirer,
Je cueillis ta blanche étamine,
Et j’emportai sur ma poitrine
Tes parfums pour les repairer.

Aujourd’hui, ciel, temple, rivage,
Tout a disparu sans retour:
Ton parfum est dans le nuage,
Et je trouve, en tournant la page,
La trace morte d’un beau jour!


A uma flor seca dum álbum

1827

Vem-me à lembrança. Eram praias
Nas quais um céu de Meio-Dia me atraía,
Céu sem mancha nem borrasca,
Onde, sob as folhagens, respirava
Do morno ar os perfumes.

Mar sem-fim,
Azul, no horizonte, perdia-se.
A laranjeira, esta festiva árvore,
Por instantes, por sobre minha cabeça nevava.
Odores pelas relvas exalando-se.

Rente a uma coluna atravessavas
Dum templo pelo tempo apagado
Nele uma coroa fazias
Seu tronco monótono  lembrar fazes
Com teus flutuantes capitéis.

Flor que a ruína adorna
Sem um olhar que te admire.
Teu alvo estame colhi
Pro meu peito transportei
A fim de teu perfume sorver.

Hoje, céu, templo, praia
Pra sempre tudo se foi:
Na nuvem teu perfume encontra-se
Dum belo dia, morta, a imagem!.

                                                                 (Trad. de cunha e Silva Filho)