LE MAMMOUTH, emblème de la Préhistoire
Figure emblématique des animaux de la Préhistoire, le mammouth était muni de facultés d'adaptation extraordinaires. Une très bonne conservation des fossiles permet aujourd'hui de connaître son mode de vie, mais les raisons de sa disparition demeurent inconnues.
Nom scientifique
Mammuthus se déclinait en 8 espèces distinctes : Mammuthus subplanifrans, Mammuthus africanus, Mammuthus meridionalis, Mammuthus trongontherii, Mammuthus primigenius, Mammuthus columbi, Mammuthus meridionalis et Mammuthus exilis. Le mot "mammouth" proviendrait de l'estonien maa, qui signifie terre, et mut, qui signifie rat. On doit ce nom au scientifique hollandais Witzen.
Découvertes
Les premiers restes de mammouths conservés dans le sol furent retrouvés en 1613, en France. Ce sont sans doute, à ce jour, les animaux préhistoriques les mieux connus, en raison de la très bonne conservation des fossiles dans les sols gelés de Sibérie et d’Alaska.
Habitat
Les mammouths vivaient dans les forêts d'Amérique du Nord et d'Europe et dans la toundra sibérienne.
Age d'or
Apparus il y a 7 millions d'années, ils se sont répandus en Eurasie il y a environ 2 millions d'années, puis en Amérique du Nord. Leur mode de vie était très similaire à celui des éléphants. Les troupeaux étaient guidés par une femelle matriarche et les rapports entre les mères et leurs petits semblaient très étroits.
Extinction
Les mammouths ont disparu il y a plus de 5 000 ans : entre le réchauffement des températures, la chasse acharnée de l'Homme, qui les recherchait pour leurs os (matériaux pour la construction de l'habitat) et pour l'ivoire (confection d'outils) ou une éventuelle épidémie, les avis sont partagés. Il est probable que ces trois facteurs ont compté dans cette disparition brutale. Dans tous les cas, la découverte en 1993 de restes fossilisés dans l’île de Wrangel, au Nord-Est de la Sibérie, a confirmé cette hypothèse. Les datations au carbone 14 d'ossements de mammouths ont également indiqué une extinction très rapide.
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LE BISON
Le bison dont l'ancêtre se nommait wisent est un bovidé de la même famille que le boeuf. Il y a un million d'années, les premiers bisons qui viviaient en europe sont arrivés en Amérique du Nord. Ils entreprirent un long voyage depuis l'Asie. Pour arriver en Amérique du Nord, ils passèrent par le Détroit de Bering entre la Russie et l'Alaska. Des milliers de bisons ontainsi migré vers le Canada et le sud des États-Unis. Des peintures de bisons, datant de plusieurs milliers d'années, ont été retrouvées sur les murs des cavernes de l'hémisphère nord . Les bisons ont survécu à la glaciation et à la chasse mais sont maintenant. On estime que la population de bisons en Amérique du Nord est actuellement de 350 000 têtes contre 60 millions lors de la découverte de l'amérique.
Le bison dans l'art pariétal
L'art pariétal est un art animalier dans lequel le bison occupe une place essentielle. Il s'agit alors du bison des steppes (Bison priscus) animal de plus grande taille que le Bison bonasus actuel. Il vient en second rang dans l'ordre des espèces figurées sur les parois, après le cheval.
L'artiste de la préhistoire est un chasseur qui traque avant tout un gibier facile et très répandu : le renne. Pourtant, sur les parois, il représente préférentiellement d'autres espèces, dont le bison. A Lascaux, la plupart des fragments osseux recueillis dans la grotte appartiennent au renne mais sa représentation sur les parois y est curieusement inexistante alors que chevaux, bisons, bovidés, cerfs et bouquetins abondent.
Les découvertes récentes de grottes beaucoup plus anciennes nous prouvent que le bison fut une figure essentielle durant 250 siècles de la préhistoire, bien avant la civilisation des chasseurs magdaléniens.
On peut donc penser que l'art préhistorique est beaucoup plus qu'un art de représentation et de fascination du chasseur, car il est souvent symbolique et imaginatif. Beaucoup de représentations "fantaisistes" de bisons témoignent de l'imagination créatrice des artistes, qui s'éloignent alors du souci d'une vérité anatomique.
Le bison dans l'art mobilier
Le bison figure sur les différentes catégories d'objets décorés de l'art mobilier :
Les supports utilitaires, outils et armes, le plus souvent en bois de renne (harpons, sagaies, propulseurs et rondes-bosses)
Les objets de parure, en particulier des pendeloques en lames d'os.
Les objets classés "non utilitaires", qui sont de loin les plus nombreux (galets, os, bois de renne, ivoires de mammouth, blocs de pierre).
Comme pour l'art pariétal, l'art mobilier préhistorique ne livre pas tous ses mystères et nous n'en comprenons sûrement pas toutes les richesses symboliques. Le bison garde là encore une place importante et un caractère énigmatique et mythique.
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LE CHEVAL DE PRJEVALSKI
Histoire et Origines.
Le berceau de la race serait la région des Monts Tachin Shara Nura ( les Monts du Cheval Jaune ) aux confins du désert de Gobi. Il était répandu dans toute la zone des steppes d'Asie centrale et orientale. L'aire de distribution du Cheval de Prjevalski, appelé aussi Kertag, se limite aujourd'hui aux steppes de Mongolie, au désert de Gobi et à l'Altaï, région montagneuse frontière entre la Mongolie et la Chine du Nord. Cette chute colossale de ses effectifs est due principalement aux pasteurs nomades, qui avaient besoin d'eau et de pâturages pour leurs troupeaux.
A l'origine, le cheval de Prjevalski vivait donc dans d'immenses prairies qu'il parcourait en hardes nombreuses. Mais au fil des siècles, il fut peu à peu repoussé vers les étendues semi-désertiques situées de part et d'autre de l'Altaï. Et sa population ne cessa dès lors de s'amenuiser. La deuxième cause est la chasse : en effet, il y a des dizaines de milliers d'années, le cheval sauvage était un gibier pour les chasseurs primitifs.
Ce cheval, demeuré très proche de son ancêtre l'Equus Caballus du Pléistocène, a servi de monture aux Huns et aux Chinois. Il est considéré comme étant l'ancêtre du cheval domestique, bien qu'il appartienne à une race non domestiquée.
Ce cheval dont Nikolaï Mikhaïlovitch Przewalski découvrit les restes dans les Monts Altaï, vers 1880, et à qui fut donné le nom de cet officier du tsar et explorateur russe, allait être identifié comme le plus ancien d'une race primitive, sauvage. L'allemand Hagenbeck en retrouvera, 20 ans plus tard, des spécimens vivants grâce à l'aide des nomades kirghiz qui connaissaient ce cheval depuis longtemps.
Le cheval de Prjevalski est aujourd'hui en voie de disparition bien qu'il se reproduise en captivité : on en dénombre environ 1000 dans les parcs zoologiques. Les derniers chevaux de Prjevalski vivant à l'état sauvage on été aperçus en 1968 ; on ignore s'il en reste encore.
Donc depuis plusieurs années, le Cheval de Prjevalski est réimplanté dans son pays d'origine : la Mongolie, ou plus précisément dans la réserve de Hustain Nuruu, qui compte bientôt s'ouvrir au tourisme, sans pour autant perturber ses occupants...qui reviennent de loin !
Après avoir complètement disparu de Mongolie, le Cheval de Prjevalski galope de nouveau librement sur sa terre natale. Quoi qu'il en soit, le programme de réimplatation des Prjevalski a commencé en 1992. Depuis, tous les 2 ans, un avion cargo se pose sur l'aéroport d'Oulan-Bator avec, à son bord, des poulains âgés de 2 à 3 ans. Les chevaux sont ensuite convoyés par camion à une centaine de kilomètres à l'ouest de la capitale mongole, jusuq'à la réserve de Hustain Nuruu qui s'étale sur 50000 hectares. Plus de 80 chevaux sur un total de 1450 dans le monde entier, vivent déjà là-bas. Plus d'un tiers de ces chevaux sont nés dans la réserve. Ils se sont donc parfaitement adaptés même si, chaque année, plusieurs poulains sont dévorés par les loups gris. Mais cela fait partie de la loi de la nature...
Le Cheval de Prjevalski a mené une existence nomade .
Description.
Le Cheval de Prjevalski est très certainement à l'origine de toutes les races actuelles et il possède des caractéristiques du Cheval Préhistorique. Sa taille varie entre 123 cm et 145 cm ; son poids est d'environ 350 kg.
Il a une très grosse tête avec un profil rectiligne et le front large. Sa mâchoire est massive et possède des molaires particulièrement larges. Ses oreilles sont longues tandis que ses yeux en amandes sont petits. Son bout du nez est plus clair (voire blanc) que sa robe.
Sa robe d'été est généralement isabelle, elle peut aussi être louvet, avec les membres et les crins foncés. Souvent on lui trouve des zébrures aux extrémités et une raie de mulet noire, caractéristique. Sa robe d'hiver est plus claire mais le pelage est long et bien fourni.
Son encolure large et courte porte une crinière touffue, courte et très drue, sans toupet sur le front. Sa morphologie est de type médioligne : son garrot n'est pas très relevé et la ligne dorsolombaire droite, assez longue. Le dos et les reins sont forts et la croupe oblique, laissant place à une queue attachée bas, dont les poils ne poussent que sur les cotés.
Les membres sont courts mais solides grâce à une bonne ossature. Les paturons sont plutôt courts et le sabot est très allongé. Avec son épaule droite et son thorax profond, il est très fort et résistant ; enfin, il possède un caractère courageux et énergique.
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L'AUROCHS, l'une des premières domestications
Célèbre pour ses représentations dans les grottes de Lascaux et de Chauvet, l’aurochs est à l’origine des bœufs et des taureaux européens modernes. Sauvage, agressif et dangereux, l'aurochs est un animal aujourd'hui disparu. Pourtant, certains chercheurs affirment qu'il vivrait toujours en Russie.
Nom scientifique
Le Bos primigenius, appelé aussi "urus", a cohabité jusqu'au XVIIème siècle avec l'homme. Ce boeuf préhistorique est l'ancêtre de tous nos bovins actuels, donc de notre boeuf domestique.
Découvertes
La cohabitation avec l'homme a été longue, jusqu'au XVIIème siècle. L'aurochs n'est donc pas un animal préhistorique, mais plutôt un animal historique.
Habitat
Les ancêtres de l'aurochs sont apparus en Asie de l'Ouest au début du pléistocène, il y a environ 1,8 million d'années. Ils ont ensuite migré vers l'ouest, atteignant l'Europe il y a environ 250 000 ans. L'aurochs vivait dans les plaines et en lisière des forêts. Certains scientifiques admettent également qu'il était très répandu en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Ces animaux farouches vivaient en petits groupes en forêt claire et le long des cours d'eau.
Age d'or
Domestiqué dès le néolithique et en Grèce il y a plus de 8 000 ans, l'aurochs est devenu pour nombre de civilisations un animal sacré et vénéré.
Première domestication
Ossature massive, force, les hommes ont vite compris son utilité. Il s'agit en réalité de l'une des premières domestications, l'homme s'étant rendu compte des bénéfices que pouvait lui procurer la force physique de l'aurochs.
Extinction
Il a disparu en 1627 : le dernier spécimen vivait dans la forêt polonaise de Jaktorow. La chasse, le développement de la domestication et l’extension des terres agricoles ont peu à peu décimé l’aurochs. Cette disparition plutôt tardive pour un animal dont les origines remontent à presque 2 millions d'années s'explique par de très bonnes facultés d'adaptation, notamment face au réchauffement de la planète. Une grande polémique règne depuis près d'un demi-siècle : dans les années 1930, deux scientifiques proches du mouvement nazi, les frères Heck, ont prétendu avoir "ressuscité" l'aurochs. Les aurochs que l'on peut voir actuellement sont en fait issus de croisements
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LE RENNE
Les rennes, ou caribous, doivent affronter le froid hivernal et les moustiques estivaux. Le principal prédateur est le loup qui suit de près les troupeaux. Les ours noirs, bruns et polaires représentent aussi une menace. La période de rut se situe en octobre et occasionne des luttes entre mâles pour obtenir un harem de femelles.
C'est un animal robuste pouvant peser jusqu’à 200 kg. Son pelage peut être brun ou gris, sa queue est courte. Les poils sont vides comme un tube et l'aident à nager en plus de l'isoler du froid. Mâles et femelles portent des bois recouverts d'un velours l'été, qu'ils perdent à l'automne. Les bois prennent alors une teinte rouge et puis brun foncé. Les vaisseaux sanguins des bois contribuent à cette coloration. Le panache des mâles tombe au début de l'hiver et celui des femelles plus tard au printemps. Les sabots sont larges, adaptés à la marche dans la neige ou la boue des sols qui dégèlent, ainsi qu'à la nage et le pelletage de la neige pour atteindre la nourriture l'hiver.
C'est un animal doué d'une adaptation au fil du temps qui a su survivre aux différents changements climatiques car le renne a cotoyé le mammouth et le rhinocéros laineux. Ceci grâce à ses faibles exigences alimentaires, et à ses multiples adaptations pour pouvoir survivre en fonction du climat. Sa dépendance vis à vis du lichen n'est pas un problème car cette nourriture est présente sur Terre depuis très longtemps. Le lichen est une nourriture riche qui va fermenter dans le rumen de l'animal ce qui va dégager de la chaleur et réchauffer le renne, ainsi il n'aura pas besoin d'avoir une activité physique pour se réchauffer ce qui limite ses dépenses énergétiques.
Le fait de limiter ses dépenses énergétiques lui permet de survivre l'hiver en grande partie sur les réserves qu'il a accumulé durant l'été. Il s'économise lors de ses déplacements grâce à des raquettes naturelles, ses sabots, qui sont très larges et qui s'enfoncent peu. Les femelles gestantes et les jeunes conservent leur bois durant l'hiver pour avoir plus de facilités pour accéder à la nourriture car ceux-ci ont moins constitués de réserves que les mâles.
La gestation, qui a lieu durant tout l'hiver, va durer entre sept et neuf mois. Les deux mois sont en fait deux mois durant lesquels les mères peuvent stopper le développement du fœtus pour des questions de nourriture pas assez abondante. Donc celle-ci ne permettant pas la survie de la mère plus la croissance du fœtus, son développement est mis entre parenthèses. La mise bas sera donc d'autant décalée. Lorsque le petit arrive à maturité, la mère pourra retarder de quelques jours la mise bas afin d'attendre des conditions climatiques idéales, pas trop chaud et pas trop de pluie, ceci pour augmenter les chances de survie du petit.
Le renne constituait déjà une proie de choix pour l'homme de Néandertal, puis pour l'Homme de Cro-Magnon. Ce dernier le représente parfois dans les peintures pariétales ainsi que sur les outils et les objets du Paléolithique supérieur. Aujourd'hui encore, les rennes sont chassés dans de nombreuses régions du monde, notamment pour leur viande et pour leur fourrure. Dans les régions où les gros animaux sauvages, les plantes à fibres et les matériaux de construction font défaut, les hommes ont longtemps utilisé presque toutes les parties du renne, y compris les os comme outils.
1 comentarios:
Muy buen post! es un tema particularmente interesante, e interesantemente desconcertante: Recuerdo con cariño cuando estudié en su momento las teorías interpretativas y los "mosqueos" entre una profesora de arte y un profesor de historia. Un saludo
(http://clubdeloshistoriadores.blogspot.com/2008/10/interpretaciones-de-la-pintura-rupestre.html)